Le jeu vidéo Blade Runner, sur Windows 64 bits et sans les bugs.

On aime beaucoup Blade Runner par ici, on finira par le savoir. J’ai passé et je passe encore un temps fou sur le jeu vidéo de 1998 pour ma part.*

Le patch (ou : TL;DR)

Je viens de tomber sur un site allemand qui fournit un patch du jeu (nécessite une inscription pour le téléchargement). C’est actuellement le seul moyen fiable d’y jouer. Enfin, le « seul »… On reviendra là-dessus. C’est le meilleur, en tout cas.

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Que fait le patch

  • Il installe le jeu
  • Il corrige les bugs les plus connus

Tout ça pour Windows Vista / Seven en 64 bits.

Techniquement, comment ça marche

Pour le comprendre, on va commencer par voir ce qui ne marchait pas, et pourquoi.

Ce qui n’allait pas

Si vous avez un ordinateur pas trop vieux tournant avec un Windows récent, voir en 64 bits, vous n’avez aucune chance de pouvoir jouer au jeu sans le patch. Le programme d’installation plante. Ce programme d’installation, est vieux, puisqu’en 16 bits. Pas 64, pas 32. C’était Windows 95: l’héritage déjà pas très récent en 1998 quand le jeu est sorti. Bien sûr, vous avez besoin de ce programme, parce qu’il génère un fichier indispensable (HDFRAMES.DAT) a partir des différents CDs. Vous avez la (rare) version DVD ? Vous croyez donc en être sorti ? Pas de chance : c’est exactement le même problème. On trouve les fichiers des 4 CDs sur le DVD, répartis dans des répertoires CD1, CD2, etc. Et pas de fichier HDFRAMES.DAT ! Parce que ça aurait été trop dur de faire un programme d’installation un peu différent… Et pas possible de jouer au jeu sans le fichier HDFRAMES.DAT (rah mais quelle horreur ces noms de fichiers en majuscules!)

Bon, ok, il se trouve que le fichier « hdframes.dat » est déjà sur internet depuis plusieurs années grâce à quelques geeks généreux. Ils ont même fourni quelques scripts d’installation compatibles 64 bits. Il faut geeker pour les faire fonctionner, attention, ce n’est pas automatique.

Mais si vous passez l’étape de l’installation, il faut encore pouvoir y jouer. Vous le lancez. Et là, pas de chance, une licorne a vomi sur vos réplicants vous avez un écran qui vous fait un arc-en-ciel d’une bouillie de pixels immonde. C’est aléatoire, par contre. Chez certains le jeu se lance bien. Pas chez vous. Et si vous ne connaissez pas l’astuce, vous laissez tomber, alors qu’il suffisait de faire Alt-Tab, puis de retourner au jeu.

Le jeu Blade Runner glitché peut ressembler à ça. Mais ça c'est le film glitché.

Le jeu Blade Runner glitché peut ressembler à ça. Mais ça c’est le film glitché.

C’est toujours une bouillie de pixels, mais moins colorée ? C’est le jeu. Ma pauvre Lucette.

Maintenant que le jeu est lancé, c’est là que les choses se gâtent : vous passez du temps dessus, vous enquêtez, et déjà vous étiez un peu frustrés quand vous n’avez pas compris comment fonctionnait l’entrainement au tir, au poste de police. Il est où le bouton pour faire apparaître les cibles automatiques ? Bref, on passe. Ce n’est qu’après plusieurs heures de jeux que vous rencontrez un vrai problème : une scène injouable. Le game over assuré. Une action qui demande des réflexes surhumains, en général. Et ça arrive à un ou deux endroits différents, selon votre chance, parce que certains évènements du jeu sont aléatoires. Après 200 tentatives, le rage quit n’est pas loin.

Forcément, ces scènes sont connues des fans qui ont lutté pour essayer de les passer, surtout la scène quand ils étaient à table et là d’un coup ils se retrouvent dehors on croise une grenade dégoupillée nommée Moraji (no spoil : il n’y pas de grenade dans le jeu, c’est juste un exemple). En 1998, ça ne posait pas de problème. Au début des années 2000, il fallait utiliser des logiciels qui faisaient surchauffer nos processeurs pour tenter d’avoir la potentielle chance qu’un dieu du code foireux veuille bien regarder ailleurs deux secondes le temps que la scène bugguée passe. Sur les ordinateurs actuels ? On peut enfin patcher. Heureusement, car les anciennes incantations ne fonctionnent plus.

Et bizarrement, après le patch, l’entrainement au tir fonctionne. Et d’autres choses se passent un peu différemment. Il n’y a plus de scène injouable, et d’autres deviennent plus faciles.

Et donc, comment fonctionne le patch ?

Plutôt bien. On télécharge le programme après s’être inscrit sur le site. On le lance, il demande où on veut installer le jeu, on met le CD / DVD du jeu dans le lecteur, puis on lance l’installation. Une fois installé, le programme nous dit de télécharger un fichier, qu’on dépose dans le répertoire d’installation : HDFRAMES.DAT, ça vous dit peut-être quelque chose ?

En tout cas, c’est bien guidé, assez facile d’utilisation.

J’ai eu un écran bleu 15 minutes après avoir quitté le jeu, suite à mon premier test. Je ne sais pas si ça a un lien, et ça ne s’est pas reproduit sur les tests suivants.

Ok, mais techniquement, il fait quoi ce patch ?

Ce sera l’objet d’un futur article. :p

Lien vers le patch (rappel pour celui qui suit pas, là, au fond)

Le patch <– là (nécessite une inscription sur le site)

Trivia

Lucy

Rien à voir, mais bon, pour les fans : L’actrice qui joue Abby dans NCIS (Pauley Perrette) est celle qui a doublé Lucy dans la version originale du jeu.

* Selon Wikipedia, le jeu est daté de 1997. Mais pour moi c’est 1998. On vous avait pourtant prévenu de ne pas faire confiance à cette encyclopédie qui dit n’importe quoi.

Blade Runner bugs & Wikipedia

Bugs

On current computers, a few bugs have appeared, notably:

  • When the player is faced with a bomb in act 2, there is not enough time to escape.
  • In the firing range at the police station, targets never pop up, or pop up only after a considerable amount of time.

There are several ways to fix those bugs. Slowing down the computer by overloading it with CPU intensive software is reliable, but the best method is using a framerate limiter like the one provided by Fraps. Making the game run at a constant 25 fps with such tools fix these bugs.

Another randomly appearing bug is corrupted graphics upon launching the game, which can usually be fixed by alt-tabbing out to the desktop then alt-tabbing back into the game.

Cet ajout que j’avais fait à wikipedia sur les bugs connus du jeu Blade Runner a été annulé, donc je garde une copie ici (la version corrigée sans les fautes, c’est encore mieux).

Touuuuuu-tou-tou-touuuuuuuuuuuu (thème de Blade Runner)

Je m’accorde une pause de quelques jours, quelques semaines. Il se trouve que Prototype, à son niveau minimal de détails et de résolution graphique, ne tourne pas sur un chipset intel d’ordinateur portable. Je me suis donc tourner vers des jeux moins gourmand. Et même, un jeu un peu trop humble… J’ai lutté une nuit entière pour installer la version anglaise de Blade Runner dans une machine virtuelle. Si seulement un studio actuel pouvait ressortir ce jeu, actualisé pour fonctionner sur des systèmes modernes et 64 bits, ça ne serait pas de mauvais goût. Il faut savoir que le jeu ne tourne pas sur Windows Seven 64, qu’il a des bugs si on l’utilise sur un système un peu trop rapide : un processeur de plus de 400Mhz, à la louche, vu l’époque à laquelle il est sorti. Il existe heureusement un petit utilitaire pour ralentir le pc suffisament pour passer les phases de jeu qui plante (la zone de tirs du commissariat, la bombe qui explose toujours trop tôt). Google « blade runner turbo.zip » si ça vous intéresse. Enfin, le jeu tourne en 320*240**, ne propose pas de sous-titre (ça en dérange certains), est avare en explications sur ce que change réellement l’option « director’s cut »*** dans les settings, Et n’indique pas non plus clairement que, pour avoir à tout moment accès à tous les choix de dialogue dans le jeu, il faut cocher le point d’interrogation plutôt que de choisir un trait de personnalité fixe pour son personnage : Cependant, il propose un jeu d’aventure point & click dans un univers de SF très sympathiquement reproduit, une histoire non linéaire bien que « sur rails » à l’opposé d’un free roaming/bac à sable à l’histoire immuable (GTA anyone ?), et au moins 14 fins différentes*. Et quand je dis 14 fins différentes, je ne parle pas de 14 variantes de la même fin. Dans une partie que vous jouerez, des personnages principaux sont certifiés humains, et dans la prochaine vous prouverez qu’ils sont indéniablement des réplicants. Auquel cas, les retirerez-vous ? Déciderez-vous d’aller vivre la dolce vita avec eux à la campagne ? Enfin, pour les mecs, dans combien de jeux l’ado boutonneux qui est en vous s’est trouvé émoustillé par l’idée de pouvoir draguer la Blade Runner top modèle, la strip teaseuse ou l’adolescente aux cheveux roses ? Le serial killer qui est en vous a peut-être préféré les tuer, cependant, mais c’est pas très gentil.

Crystal Steele, la flic qui n’attend qu’un mot de vous pour vous tomber dans les bras, dès le début du jeu.

* Je n’ai jamais trouvé en ligne la preuve qu’il y ait plus de 10 fins, et pourtant j’ai réussi à en atteindre 14 lors d’un marathon que je m’étais fait il y a de ça plusieurs années.
(source des images : mobygames)

Edit du 14 mars 2012 : ** correction un peu tardive : il semble que le jeu tourne en fait en 640*480. *** Et l’option director’s cut consisterait à retirer certains dialogues « d’ambiance » et autres commentaires du personnage principal qui ne sont pas essentiels au déroulement du jeu, ce qui permet par exemple d’avancer plus vite si on veut y rejouer.