De la place de l'humour moderne sur Amazon

Je recopie ici, des fois qu’un jour Amazon ose retirer ce superbe commentaire d’un self-help book (texte qui n’est pas de moi, tout droit étant dû à l’auteur original) :

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5.0 out of 5 stars

The Secret saved my life!, December 4, 2007
By Ari Brouillette

Please allow me to share with you how « The Secret » changed my life and in a very real and substantive way allowed me to overcome a severe crisis in my personal life. It is well known that the premise of « The Secret » is the science of attracting the things in life that you desire and need and in removing from your life those things that you don’t want. Before finding this book, I knew nothing of these principles, the process of positive visualization, and had actually engaged in reckless behaviors to the point of endangering my own life and wellbeing.
At age 36, I found myself in a medium security prison serving 3-5 years for destruction of government property and public intoxication. This was stiff punishment for drunkenly defecating in a mailbox but as the judge pointed out, this was my third conviction for the exact same crime. I obviously had an alcohol problem and a deep and intense disrespect for the postal system, but even more importantly I was ignoring the very fabric of our metaphysical reality and inviting destructive influences into my life.
My fourth day in prison was the first day that I was allowed in general population and while in the recreation yard I was approached by a prisoner named Marcus who calmly informed me that as a new prisoner I had been purchased by him for three packs of Winston cigarettes and 8 ounces of Pruno (prison wine). Marcus elaborated further that I could expect to be raped by him on a daily basis and that I had pretty eyes.
Needless to say, I was deeply shocked that my life had sunk to this level. Although I’ve never been homophobic I was discovering that I was very rape phobic and dismayed by my overall personal street value of roughly $15. I returned to my cell and sat very quietly, searching myself for answers on how I could improve my life and distance myself from harmful outside influences. At that point, in what I consider to be a miraculous moment, my cell mate Jim Norton informed me that he knew about the Marcus situation and that he had something that could solve my problems. He handed me a copy of « The Secret ». Normally I wouldn’t have turned to a self help book to resolve such a severe and immediate threat but I literally didn’t have any other available alternatives. I immediately opened the book and began to read.
The first few chapters deal with the essence of something called the « Law of Attraction » in which a primal universal force is available to us and can be harnessed for the betterment of our lives. The theoretical nature of the first few chapters wasn’t exactly putting me at peace. In fact, I had never meditated and had great difficulty with closing out the chaotic noises of the prison and visualizing the positive changes that I so dearly needed. It was when I reached Chapter 6 « The Secret to Relationships » that I realized how this book could help me distance myself from Marcus and his negative intentions. Starting with chapter six there was a cavity carved into the book and in that cavity was a prison shiv. This particular shiv was a toothbrush with a handle that had been repeatedly melted and ground into a razor sharp point.
The next day in the exercise yard I carried « The Secret » with me and when Marcus approached me I opened the book and stabbed him in the neck. The next eight weeks in solitary confinement provided ample time to practice positive visualization and the 16 hours per day of absolute darkness made visualization about the only thing that I actually could do. I’m not sure that everybody’s life will be changed in such a dramatic way by this book but I’m very thankful to have found it and will continue to recommend it heartily.

Where the Wild Things Are

ou Max et les Maximonstres (sic!) en français dans le titre, Spike Jonze nous retourne une fois de plus la tête à travers son personnage principal sur fond de mise en abyme (rappel pour les deux du fond : ces précédents films Being John Malkovich ou Adaptation utilisent ce même procédé).

Highslide JS

Pour le coup c’est bien réussi, ou plutôt, bien réalisé, je me suis littéralement identifié à ce sale gosse au même age… Le hic c’est que c’est un long métrage, et qu’un moyen métrage aurait largement suffi. Au moins on a le temps d’apprécier le délire artistico-onirique adapté de Maurice Sendak, d’une réalisation parfaite mais un peu trop contemplative à mon gout.
Attendez plutôt le Blue-ray pour le savourer un soir d’hiver au coin du feu.

édité le 17/12/2009 à 13h00 par JF/CAD

The Saboteur

Je tiens à noter que je n’ai pas joué à ce jeu, pas encore vu d’image de ce jeu, sauf celle d’un homme embrassant une femme en gardant la cigarette à la bouche, ou quelques unes de paires de fesses et de seins dû au caractère définitivement vulgaire de ce jeu.

Pour résumer ce que j’en ai lu :

  • Ce jeu sorti sur console et pc ne fonctionne pas sur les ordinateurs pourvus de certaines cartes graphiques. Et on parle des cartes graphiques d’un des deux leaders mondiaux, à savoir ATI…
  • Sur console, ça plante aussi pour ne pas faire de jaloux.
  • Ça ressemble à Assassin’s Creed 1 en moins bien.
  • C’est bien de tuer des Nazis, même si ce ne sont pas des zombies Nazis. Tant qu’à s’y donner à cœur joie, je préfère tuer des innocents dans Assassin’s Creed 2, même si ça m’amène inlassablement au Game Over. Au moins n’ai-je pas à me justifier d’une quelconque gratification morale. Comment ça ? Psychopathe en puissance ? Moi ?

Une note sur 20, pour conclure ma review de review, en attendant d’y jouer : 1 point Godwin.

review originale : http://kotaku.com/5422448/the-saboteur-review-rough-draft

Choses lues, choses vues…

Escaliers en marbre marqués par le passage, grands bâtiments aux intérieurs voûtés et sculptés, pas de doute, nous sommes à la Bibliothèque Nationale de France, site Richelieu. La salle Labrouste, qui accueille l’exposition / installation d’Alain Fleischer, est l’ancienne salle des bibliographies. C’est une immense pièce au plafond formé de neuf coupoles, et dont l’éclairage tamisé invite à la discrétion.
L’exposition part du principe que « Lorsqu’on lit un livre, on associe inévitablement ce que l’on lit, et ce que l’on a autour de soi […] puisque l’on lit partout, et particulièrement à l’extérieur des bibliothèques. » (Alain Fleischer).
Sur chacune des tables de travail, placées perpendiculairement à l’allée centrale, sont disposées des boîtes, laissant échapper un vague murmure. Ces boîtes, ces coffrets « semblables aux pupitres d’écoliers », aux capots délibérément opaques, cachent des écrans vidéos (un peu plus de quatre-vingt) utilisés ici pour faire entendre les livres : chaque écran montre en effet une personne (célèbre ou non) lisant un livre de son choix, dans l’endroit de son choix. Chacun finalement se présente comme un livre fermé, qui n’attend que la curiosité du lecteur / spectateur pour se faire entendre, ils sont comme autant de livres sans couvertures attendant le lecteur. Vous pourrez ainsi écouter Arnaud Laporte lire un passage du Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline, ou un passage des Fictions de Jorge Luis Borges lu par Alain Tapie. Toutes les lectures sont faites en français, et toutes les variantes du français sont représentées : un passage de Kamouraska,de A. Hébert, sera ainsi lu par Monique Regimbald-Zeiber en québécois, ou les Contes libertins du Maghreb de Nora Aceval lus par Sabah El Jabli. Un vaste répertoire d’œuvres littéraires est ainsi passé en revue, allant de J. D. Salinger à Marcel Proust, en passant par Edgar Allan Poe, Jack Kerouac ou Antonin Artaud.
Toutes les quatorze minutes (deux cycles de lecture), ces écrans s’éteignent, et l’éclairage change le temps de se déplacer vers l’allée centrale, au fond de laquelle un écran se déploie. Performances théâtrales, extraits de films, extraits de travaux vidéos sont ainsi projetés durant quelques minutes, proposant des réflexions sur la lecture et sur le médium livre.
À travers les divers médias proposés, c’est bien sûr une réflexion sur la lecture au sens large qui est proposée : qui lit quoi, où et comment ? La sérendipité du lecteur (qu’il soit en bibliothèque, en librairie, chez un bouquiniste), sa curiosité, sont mises en avant et même sublimées, grâce notamment à cette ingénieuse mise en place des « livres sans couvertures » : difficile de ne pas ouvrir l’un de ces coffrets au passage, difficile de ne pas écouter et visionner ces lectures jusqu’à la dernière image, jusqu’au dernier son.
Cette exposition est en place depuis le 23 octobre 2009, et le sera encore jusqu’au 31 janvier 2010.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de la B.N.F., mais aussi participer sur le blog des lecteurs à cette adresse.