Ouais alors.
Pris d’une folle envie de revoir Payback, je me suis procuré la première version que j’ai trouvé. Manque de bol (ou chance ?) je suis tombé sur cette version ! Et là vous vous dites « OMGBBQPPL mais keskséksette version ? » (pas mal hein ?). C’est donc la version Director’s Cut, ou la Coupe du Directeur.
Je me disais donc « Guénial, je vais pouvoir voir les scènes coupées », tout ça. Dès le début, changement. Certains se souviennent peut-être du début du film original, avec cette voix off qui disait « BPB, Blessure Par Balles. On appelle ça comme ça, dans les hopitaux… » ou un truc du genre, avec quelques secondes plus tard un médecin pas très regardant qui extrayait du corps de Mel Gibson, a.k.a. Porter, deux balles. Oubliez ça. Dans la Director’s Cut, Porter marche sur un pont, et en arrière-son (si je peux dire) on entend se dérouler la scène pendant laquelle il se fait tirer dessus. Pas mal du tout, me dis-je, on se croirait dans le bouquin ! Passé ce début, on le voit comme dans le film attendre une nana, camée jusqu’aux yeux, qui rentre dans son appartement. Dans le film original, une voix off dit un truc du genre « Ah, les joies du mariage ».
Ok, laissez-moi vous dire un truc : oubliez la voix off, y’en a pas dans la Director’s Cut. Au niveau de la narration ça change des trucs, genre on passe à un récit avec narrateur extra-diégétique (la caméra), au lieu d’un narrateur homodiégétique (Porter). Mais donc y’en a pas. Il rendre chez sa femme en défonçant la porte, fait le tour de son appart’ le flingue à la main. Dans la version originale, il va la coucher, lui pique son héro, et ferme la porte à clé. Dans la Coupe du Directeur, ils prennent tout les deux un café. Puis il s’énerve, et la tabasse. Ensuite il va la coucher.
C’est exactement Parker, héros du bouquin de Richard Stark, qui est bien plus méchant que dans la version officielle du flim. La suite, bon c’est la même : il la retrouve le matin morte, O.D. et voilà. Ensuite son dealer se pointe, il lui arrache son piercing au nez… bref il remonte ensuite jusqu’à Carter, qu’il menace de son flingue. Carter appelle Bronson, que l’on voit dans la version officielle, mais qui est dans la Coupe du Directeur une femme ! Qu’on ne voit pas, mais qu’on entend au téléphone.
Donc comme dans la version officielle, il bute Carter, puis va chez Fairfax, le mec avec les valoches en croco; cette fois encore Fairfax appelle Bronson, qu’on ne voit toujours pas, et celle-ci accepte le deal de Porter, à savoir amener la thune à une station de métro. Porter s’y pointe donc, et va descendre ou mettre hors d’état de nuire tous les tueurs engagés par Bronson (et y’en a un paquet ! Comme dans le bouquin !). Il se prend une balle par erreur en ramassant le fric, d’une nana à laquelle il n’avais pas fait attention. Une balle dans le bide, il descend de la station de métro (c’est une station de métro aérien, à New-York), et rejoint là une ancienne amie à lui, pute de métier, mais qu’il a sauvé. Ils se tirent tous les deux : fin du film.
Je rappelle la version originale : après avoir tué Carter, il kidnappe le fils de Bronson, mais se fait piéger et écraser les doigts de pieds. Il donne une fausse adresse, d’un appartement dont le lit est piégé, et après une grosse explosion se tire avec le fric pour rejoindre la gonzesse pute dont je parlais tout à l’heure. Fin du film officiel. Tout ça pour quoi ? Pour dire que la version Director’s Cut est bien plus proche du livre, mais évidemment, la version officielle est plus excitante (marteau sur les doigts de pieds, explosion de bombe). Lucy Liu par contre elle change pas elle a toujours le même rôle…
Ah aussi : dans la version Coupe du Directeur, ils ont viré l’espèce de filtre bleu que l’on voit sur l’extrait de YouTube : les couleurs sont plus grises, mais la teinte est plus claire; en ce qui concerne la musique, une bande sonore totalement refaite par rapport à la version originale : à une ou deux chansons près on ne retrouve rien de la bande originale.
Voilà.
édité le 25/04/2007 à 01h01 par w3c