Chrome

Vous connaissez déjà ce joli reflet qu’on retrouve souvent dans des jeux comme unreal 2 (qui ne sont pas foison, il est vrai) ?

Et bien le jeu « Chrome » est aussi beau les cinq premières minutes, avant de se retrouver d’un intéret esthétique très limité.

Commençons par le commencement : Vous êtes une espèce de mercenaire qui se balade dans les étoiles avec un coéquipier à l’égo aussi gros que la paire de revolvers de Lara Croft. Vous vous posez dans un coin tranquille pour une petite mission de sauvetage, et le tutorial commence.

Ne vous faites pas avoir comme moi : suivez le tutorial. Vous auriez bien le temps ensuite de détailler les décors qui se répéteront suffisamment pour vous lasser de toute manière. Le tutorial vous apprend toutes les manipulations basiques mais ô combien fastidieuses pour vous servir des armes et objets qui sont à votre disposition. Vos armes, bien que futuristes, n’ont rien de folichon, mais elles ont le mérite de prendre en compte vos attitudes pour la visée. Comprenez par là qu’en courant, vous viserez moins bien qu’allongé par terre, à l’arret, en appuyant sur le bouton de visée. Vous vous voyez déjà faire les snipers ? Ne révez pas trop…

Pour les objets, il s’agit principalement des munitions et armes que vous trouverez sur les cadavres ou dans divers endroits chez vos ennemis. Quelques bandages et des jumelles, et même un walkman (inutile mais il est toujours fun de massacrer de l’ennemi sur leur musique à deux balles)(ou d’essayer de les massacrer).

Ah, vous trouverez aussi de quoi remettre vos neurones en état. Pour quoi faire ? Plus tard dans le jeu vous gagnerez des augmentations qui peuvent surcharger votre système neural… quoi que ça veuille dire. Attention, si elles font penser à celles de Deus Ex de prime abord, les nano-augmentations sont tout de même plus discretes, sans être inutiles.

après avoir fait connaissance avec votre personnage plein de promesses, vous perdez enfin du temps dans le décor à regarder l’herbe qui herboie et les arbre qui aboient… vous me suivez ?

C’est beau, on aime les grands espaces virtuels, tout geek qu’on soit, et on ne se décide à avancer un peu que parce que notre équipier Mr Grosse Tête nous crie dessus pour le rejoindre. Très vite, on tombe sur deux sentinelles à abattre. Vous avancez pour mieux les voir, et vous tirez ? Faux, vous êtes mort ou presque. Il faut, lorsque vous voyez un pixel bouger à l’écran qui ne soit pas naturel, le canarder jusqu’à ce que mort s’ensuive (15 secondes de rafale avec de la chance et un gros chargeur). Si jamais vous étiez en veine, ils n’ont pas réussi à vous faire perdre trop de vie, à 500 mètres de vous qu’ils étaient.

Plus loin, vous trouvez un batiment. Vous aurez dû entretemps descendre un sniper de sa tour avec votre petit fusil de base, et là, moi, je m’entraine à ma technique d’esquive de ses tirs tout en m’approchant furtivement (je tiens à ne pas le rater, les munitions partent vite 🙂 ), ce qui s’avère très sympathique la première fois. Ensuite, essayez de trouver un fusil à lunette pour accélérer son triste destin.
Dans le batiment que ce sniper couvrait, vous découvrirez bien assez tôt que toutes les pièces se ressemblent, sont faites de métal emprunté aux reflets d’Unreal 2, et que rien ne devrait obliger un joueur à évoluer dans de tels décors.

Bon, vous trouverez peut-être ça joli la première fois, mais à force, cela devient lassant, tout ce gris. A croire qu’ils ont fait ces intérieurs pour nous faire mourir d’ennui une fois qu’on aurait évité toutes les balles à tête chercheuses d’une IA boostée aux hormones.

Ah oui, l’ai-je dit ? les méchants savent viser. Et sacrément bien ! 🙂
En espace ouvert, vous avez de fortes chances de survie en bougeant beaucoup, à distance. Dans une pièce fermée, considérez-vous comme mort si vous avez plus de 3 points clignotant sur votre radar et plus de grenade.

d’une manière générale, c’est jouable sans être difficile à l’extrème, mais il faut user des sauvegardes ou savoir manier le mulot comme un zoophile précoce.
Le cumul des deux serait encore mieux.

Et l’histoire, alors ? Elle va un peu plus loin que ce simple sauvetage, avec quelques rebondissements et des intrigues qui doivent être intéressantes. C’est assez navrant au final, car le personnage principal manque du charisme d’un Gordon ou d’un Duke. Et cela m’a désintéressé de l’histoire assez vite. Dommage.

Pour conclure, Chrome est donc un bon jeu si vous souhaitez vous mesurer à une IA plus difficile que la moyenne, ou si vous aimez les décors d’une couleur à gerber (seulement en intérieur). Enfin, si vous arrivez à suivre le fil du scénario, je serai reconnaissant d’en recevoir un résumé. 🙂

édité le 14/11/2003 à 21h30 par ETF