Fahrenheit

J’ai testé la démo du jeu Fahrenheit, un jeu vidéo qui sortira fin septembre. Tout d’abord, permettez-moi de noter que ce jeu est créé par le studio qui a fait Omikron : The Nomad Soul.

Si jamais vous connaissez ce jeu vidéo, permettez-moi de vous le dire tout de go : Fahrenheit semble tout aussi intéressant.

Dans cette démo ultra-courte, après la séquence vidéo d’introduction qui parle de choses louches sur la réalité qui n’est pas réelle (pour changer), on arrive dans un bar en 3D, dans new york, avec un plan sur un personnage qui se révèle être l’auteur du jeu (David Cage).
Note esthétique : 15/20. C’est beau au sens où on sent bien l’ambiance du bar, ou les expressions des personnages 3D sont réalistes, mais les détails ne sont pas très fins. Bon point : ça ne devrait pas faire ramer le pc. Mais pas le temps de mater, le monsieur dans l’écran nous parle.
Il nous explique qu’on va jouer à une démo immersive. Avec de l’immersion. Dans laquelle on va s’immerger. Enfin on va diriger un personnage, quoi !
Allez, pour le fun, je vais me permettre de faire comme lui et de raconter l’histoire. On joue un personnage qui semble manipulé et qui va assassiner un client du bar, dans les toilettes.

Effectivement, dès qu’il nous donne la main, le jeu nous laisse aux contrôles d’un homme aux faux airs de Jude Law, un couteau à la main, qu’on vient de voir se couvrir de sang en massacrant un pauvre quidam. Déjà que les toilettes n’avaient pas l’air reluisantes… :/

Je comprends bien pourquoi on nous a fait un gros plan sur le flic au comptoir, à quelques mètres derrière la porte, mais je ne sais pas quoi faire pour autant. En plus, quand mon personnage a vu son meurtre il a un peu paniqué et une jauge de moral est apparu et a baissé jusqu’au niveau « déprimé « .
Alors, je peux tourner sur moi même, avancer, et reculer. Hmmm, je suis sûr que quelqu’un va entrer d’un moment à l’autre, je dois faire quelque chose. Et si j’avançais vers le lavabo. Des icones apparaissent en haut de l’écran. Je reconnais un robinet, avec un point rouge à côté qui fait un mouvement de droite à gauche… je recopie le mouvement avec ma souris… Le coup de main est bizarre, mais je sais que ça va vite devenir facile. Jude se lave les mains, les poignets, et tant que j’y suis je lui fais se regarder dans le miroir. Quoi d’autre maintenant ? Je vais voir la lucarne derrière moi. Des barreaux m’empêchent de fuir par là. Je m’approche du corps. Ah, je peux le bouger. L’écran se divise en deux et me montre le policier qui se lève. C’est bon, je sais déjà qu’il vient me voir.
Je prends mon courage à deux mains et je décide de… Allez, vous n’avez qu’à essayer vous-même de vous retrouver dans la peau d’un meutrier. Moi en tout cas je m’enfuis, tant bien que mal.

Après quelque péripéties, un message m’informe que je peux recommencer pour voir si d’autres choix mèneraient à une autre histoire. Je me retrouve à nouveau dans les toilettes avec le cadavre sur les bras. Je décide de bien tout faire. Je vais d’abord me laver les mains. Je récupère ensuite l’arme du crime, dont mon perso dit qu’il doit s’en débarasser, mais qu’en fait-il ? Pas grave, je bouge le corps dans un cabinet, et puis je prends le balai pour laver les traces. Là je me dis qu’en bougeant le corps, j’ai dû me salir les mains mais il semble qu’ils ne poussent pas le vice jusque là. Le temps de faire toutes ces manipulations, monsieur le policier se dit qu’il a encore envie de se vider la vessie. Pourquoi quoi, si je viens de tuer deux fois la même personne en un quart d’heure ?
Pas de chance, il restait des traces de sang au sol, et en les voyant, il prend vite son flingue pour m’arrêter. C’est un game over.

J’ai rejoué plusieurs fois et j’ai trouvé plusieurs façon de le finir. Si je sors trop tôt, en ayant accompli trop peu d’actions qui me redonnent confiance en moi, Je défonce la porte et je renverse la serveuse qui est horrifié en voyant le sang sur moi. Si je suis clean et au presque mieux de ma santé mentale, mes aveux au flic dans le bar lui font dire que je devrais me reposer. Rien de plus tant qu’il ne va pas aux toilettes.

Alors mon verdict ? Je vais sûrement l’acheter dès sa sortie. C’est comme jouer dans un film donc on contrôlerait un peu la trame. Un facteur clé ? Plus notre personnage stresse, plus on le suit dans sa panique, et ça j’aime.

ps : Gfx a fait une news très intéressante sur le même jeu.

édité le 30/07/2005 à 06h01 par angETF