nuit sombre

Les trépassés nous rendent visite quand l’aube n’est pas levée
je les attends patiemment je sais ce que je leur dois
ils sont notre passé, nos amis les trépassés
j’aime à croire que je ne déprime pas
quand j’entends que resonne leur glas

j’aime à danser sur des musiques tristes
la nuit tombée, je m’y complais
la solitude est si entrainante
c’est l’excuse de mes jours mal lunés

la vie est belle sinon parfaite
je n’ai pas appris à me plaindre
ma nature s’en est chargé
mais je ne l’aime pas, je dois être satisfait

j’ai tout, je crois, que demander ?
une famille des amis et je peux encore bander
les quelques cordes que mon arc a gardé
suite a mon adolescence, ma phase trépanée.
Aujourd’hui le papillon que je suis
est bien plus pres de s’envoler.

je trace ma route parmi les malchanceux
parmi les pauvres et les mal nantis,
ceux qui n’ont ni ma passion,
ni mes idées, ni mes envies,
ni mes délires délurés.

je les vois dans le fossé,
ils se regardent les bout des doigts de pied
ils ne sont pas des feignants ni bénets
Ils ne voient pas plus loin que leurs nez.

Je sais, j’ai eu du flair
J’ai recherché à me plaire
J’ai exigé très tôt de la vie
je suis enfant gaté pourri.

Mais j’ai une belle vie,
des plaisirs assouvis
un estomac retapissé
des migraines carabinées
des amours d’âne damné
explique moi pourquoi j’y repense
quand vient la nuit
les seules étoiles qui m’éclairent
sont des feux de saint elmes pourris
des feux follets malsains d’esprits
Mais quand arrive potron minet
j’ai l’esprit clair
rien ne me sourit
sinon ma vie
et des regrets