J’assume
Je ne suis pas d’humeur à vous vider mon coeur,
Et je n’ai pas le coeur à raconter ma vie
Mais elle est si triste qu’à l’entendre on en pleure.
Je suis serial loser, je m’en pendrais d’ennui.
Il y a de ces gens à qui tout réussit,
Il y a des enfants qui sont des vrais génies.
Moi, quand j’étais un gosse, que j’y pensais déjà,
A moins d’être rossé je n’avais nul éclat.
J’ai appris à me battre en cours élémentaire,
C’est une vieille leçon que les meilleurs maitrisent
Mais ils sont bien meilleurs, s’agissant de se taire
Je passe pour un con à force de méprises.
Et le temps ne fait rien à l’affaire,
Ca ne m’arrange pas d’être vieux.
Du côté des amours, c’est pas un feu céleste,
Pas même une étincelle luisant tant qu’elle peut.
C’est plutôt l’abas-jour d’après un jour de fête,
Mais les festivités m’ont pas touché les yeux.
S’il vous fallait compter parmi mes qualités
Ma sensibilité pour fourbir mes larmes,
Cela m’en ferait une, à défaut d’être doué
D’une reflexion peu commune, ou d’un moindre charme.
Comme vous voyez ma grande gueule à plaintes,
Aimeriez vous subir les soupirs de ma plume ?
Ou savez-vous déjà que c’est une grosse feinte,
Qu’en fait, je suis un con, mais j’assume ?
[Eric]