Les larmes du Soleil…

quote : Bruce Willis et Monica Bellucci enfin réunis à l’écran pour un grand moment de cinéma, d’action et d’émotion, un hymne à la vie….

Antoine Fuqua, réalisateur du film, explique : « On a souvent dépeint les Navy Seals comme des machines de guerre implacables, des soldats d’élite que rien n’arrête. Ils sont capables de cela en effet, mais ils ne s’y limitent pas. Ce sont aussi des hommes qui ont un cœur, une conscience. Dans LES LARMES DU SOLEIL, nous voulions mettre cet aspect en avant à travers une aventure très forte. »

Honteux. Ce film, ç’aurait pu être la belle histoire d’un marine (appelons les marines, ces gros ploucs) qui sauve une doctoresse (américaine) des sales griffes d’une guerre civile meurtrière au Nigeria (au moment où l’on a le plus besoin de docteurs, mais passons, on vous dit que Bellucci c’est une VIP).

Le problème, c’est tous ces (beautiful) blacks, ils font qu’emmerder Bruce. Ils ne font que s’apitoyer sur leur sort et ralentir l’évacuation vers le Cameroun. En plus, il y a les rebelles qui sont armés jusqu’au dents (pas une seule fois n’est mentionné dans le film à quel pays ils ont achetées leurs MP – pas forcément les U.S.).

De toute façon, on sait tous bien que, comme le dit Bruce, Dieu a quitté l’Afrique depuis longtemps…

[spoiler] Même si Dieu revient une seconde pour donner un coup de main au gentils à la fin, au moment le plus critique (les rebelles vont tuer tout le monde) : les bombardiers U.S. qu’on attendait depuis le début arrivent et butent tous les rebelles. Comme ça, cash. [/spoiler] Je ne manquerai pas de citer Bellucci, à la frontière Nigeria-Cameroun fermée, où tous les évacués s’entassent pour quitter leur horrible pays : « Laissez-moi passer, je suis Américaine ! »

Passons l’aspect totalement immoral du film pour s’intéresser à la réalisation. Etant donné que l’évacuation se fait de nuit et que les marines sont fardés au charbon, on ne voit rien pendant une bonne moitié du film, donc je ne peux pas trop faire de commentaires… Sinon bah les séquences de conflit rebelles-marines sont bien faites, bien jouissives, bien juteuses, comme on les aiment. Honteux, donc, de qualifier ce film d’un hymne à la Vie. C’est un hymne à l’Amérique, un hymne à la Justice de Dieu, rendues par les Marines dans les pays désertés par le pouvoir divin.

Par contre, si vous avez suivi la guerre en Irak sur TF1, armé de votre drapeau américain et d’une crécelle, vous devriez apprécier ce film.

[DAN]

édité le 02/08/2003 à 14h58 par ETF